MicroBarrage

ATTENTION : LA SÉCURITÉ EST L'AFFAIRE DE SPÉCIALISTES, MÊME POUR LES PETITS BARRAGES. CE SITE NE PEUT SE SUBSTITUER A DES BUREAUX D'ÉTUDES SPÉCIALISÉS

Calcul des écoulements en charge

L'hydraulique repose sur deux principes fondamentaux :
- l'eau coule toujours naturellement du point haut vers le point bas
- l'eau se fatigue en s'écoulant
Ces principes fondamentaux nous permettront de calculer la vitesse et donc le débit de l'eau dans des conduites en charge. Que signifie en charge ? Ca veut simplement dire que l'ensemble de la section d'un tuyau est remplie d'eau, ce qui se traduit par la présence d'une pression variable dans le système. Cette dernière est comprise entre la pression de vaporisation de l'eau (- 10 mètres de colonne d'eau dans le cas d'une forte aspiration) et la pression de rupture de l'installation. Les écoulements en charge se différencient donc des écoulements à surface libre pour lesquels la pression de la veine fluide la plus haute est égale à la pression atmosphérique.

Charge et pertes de charge

Un écoulement en charge se définie premièrement par la hauteur entre le niveau haut et le niveau bas, que l'on appelle la charge hydraulique (mesurée en mètre de colonne d'eau mCE en hydraulique). Cette charge est l'élément moteur des écoulements. Mais comme l'eau se fatigue en s'écoulant il faut également faire intervenir un terme de perte de charge qui correspond à la dissipation d'énergie dans le système. Pour simplifier les notations on mesure également les pertes de charges en mCE. Vous avez donc compris le principe de calcul en régime permanent : satisfaire la relation charge motrice = pertes de charges.
Les pertes de charge se décomposent en deux familles. Les pertes linéaire qui correspondent à la dissipation d'énergie dans les tuyaux, et les pertes singulières qui correspondent aux anomalies locales (coudes, rétrécissement, sortie...). Les pertes de charges linéaires se caractérisent par la rugosité relative qui mesure le rapport entre la hauteur moyenne des aspérités de la conduite rapportées à la taille de la conduite (cf tableau ci-après). Les pertes de charges singulières se caractérisent elles par un coefficient k qui dépend de la configuration du système (cf également tableau ci-après)


Diametre de la conduite m

Matériaux Rugosités (mm)
PVC 0.001
Fonte neuve 0.5
Fonte incrustée 1 à 3 voir plus si très incrustée
Béton lisse 0.5
Béton rugueux 2 à 5
Maçonnerie 5 à 20


Rugosité mm     Rugosité relative

Viscosité m2/s

Longueur m

Charge m


Vannes
Raccordement
Pour les autres pertes de charge singulières, rajouter entre k=0.1 lorsque les écoulements sont faiblement perturbés (coudes arrondi avec un rayon de courbure important et un angle de courbure faible, convergent en cone...) et k=1 (coude brusque à 90°, changement brusque de diamètre...) voir plus si les écoulements sont très fortement perturbés (changement brusque entre deux diamètres très différent).



Pertes de charges singulières  





Coolebrooke et Darcy

A partir de la formule de DARCY, les pertes de charge peuvent être évaluées par Darcypour les pertes singulières et par Darcy  pour les pertes de charge linéiques. La formule de COOLEBROOKE permet d'estimer pour les pertes de charges linéaires Coolebrook à partir notamment du nombre de Reynolds qui vaut Reynolds
La résolution de ces équation nécessite donc deux schéma numériques, l'un pour calculer lambda en fonction de la vitesse, et l'autre pour faire converger la vitesse vers la valeur qui permet d'égaliser les pertes de charge et la charge disponible. MicroBarrage utilise la méthode de NEWTON-RAPHSON et d'incrémentation contrôlée (oscillation du schéma de NEWTON-RAPHSON).

Précision

La principale difficultée de cette méthode de calcul réside dans le calcul du coefficient lambda. De nombreuses méthode simplifiée ont été développées avant l'arrivée de l'informatique. Les résultats sont très précis, mais dépendent toujours des coefficients mis en entrée!